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Chevaux sur la route : les règles que tout conducteur doit connaître


Monter à cheval est un plaisir, un sport, mais aussi un mode de déplacement.

Pourtant, sur nos routes, la cohabitation entre cavaliers et automobilistes reste souvent tendue… et parfois dangereuse. Trop souvent, les conducteurs ne ralentissent pas, voire accélèrent lorsqu’un cavalier leur fait signe. Ces comportements peuvent effrayer le cheval et provoquer des accidents graves — pour l’animal, le cavalier et le conducteur.


Pourquoi c’est dangereux


Un cheval, même parfaitement éduqué, reste un animal imprévisible. Un bruit soudain, un moteur qui vrombit ou un véhicule qui frôle peuvent suffire à le faire sursauter.

À 60 km/h, un véhicule qui passe trop près crée un souffle puissant et un bruit sec. En une fraction de seconde, le cheval peut se déporter d’un mètre.


Ce que dit le Code de la route belge


En Belgique, les cavaliers sont considérés comme des conducteurs (art. 2 du Code de la route) et doivent circuler sur la chaussée, sauf indication contraire.


Mais les automobilistes ont, eux aussi, des obligations précises :

  • Ralentir à l’approche d’un cheval, même s’il ne montre aucun signe de nervosité.

  • S’arrêter si l’animal manifeste des signes de frayeur.

  • Respecter les distances latérales :

    • 1,5 m en dehors des agglomérations

    • 1 m en agglomération

  • Ne pas effrayer l’animal : pas de coups de klaxon inutiles, pas d’accélération brusque.

  • Respecter les signaux du cavalier, comme un bras levé pour demander de ralentir.

  • Ne jamais dépasser un animal attelé ou un cavalier dans un virage ou à l’approche d’un sommet de côte avec visibilité réduite : c’est une infraction de 4ᵉ degré, la plus grave, passible d’un retrait immédiat du permis.


Et la vitesse ?


En agglomération, la limite est de 50 km/h. Mais à proximité d’un cheval, il est recommandé — par sécurité — de réduire autour de 30 km/h, voire moins selon la route et l’environnement. Ce n’est pas une obligation chiffrée dans le Code, mais le ralentissement reste obligatoire (art. 10.3).


Les mauvais réflexes… et leurs conséquences


Certains conducteurs, par provocation ou ignorance, accélèrent lorsqu’on leur demande de ralentir.

C’est illégal et potentiellement criminel :

  • Un cheval effrayé peut se jeter sur la route, provoquer un carambolage, se blesser lui et son cavalier gravement.

  • L’article 1382 du Code civil impose réparation pour tout dommage causé par imprudence ou négligence.

  • En cas d’accident grave ou mortel, le Code pénal prévoit jusqu’à 5 ans de prison et 10 000 € d’amende, voire 10 ans et 16 000 € en cas de comportement particulièrement dangereux.


Partager la route, c’est protéger des vies


Cavaliers et automobilistes ont le même droit de circuler. La différence ?


L’un est assis sur un moteur, l’autre sur un animal vivant.

Un simple geste — lever le pied et laisser de l’espace — peut sauver des vies.


En résumé :


  • Ralentir

  • S’écarter largement

  • Passer calmement


Ce ne sont pas seulement des règles : c’est du bon sens… et un peu d’humanité.

Une vie vaut plus qu’un centième de seconde gagné.


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